Comment adhérer à un syndicat

  • Tous les travailleurs et travailleuses au Canada ont le droit fondamental d'adhérer à un syndicat. Si vous et certains de vos collègues de travail souhaitez former un syndicat, vous rencontrerez d'abord en privé un recruteur d'Unifor pour discuter des problèmes au travail. Si la campagne de syndicalisation est prête à démarrer avec l'appui de la majorité de vos collègues, nous commencerons alors à faire signer les cartes d'adhésion au syndicat. Ces cartes indiquent que les employés sont intéressés à former un syndicat.

    En Ontario, la loi exige qu'un minimum de 40 % des cartes soient signées avant que nous ne présentions une demande d'accréditation à la Commission des relations de travail de l’Ontario, un organisme gouvernemental neutre.

    La Commission des relations de travail procède ensuite à un vote. Si 50 % plus un des votants conviennent qu'ils veulent un syndicat, la Commission accrédite le syndicat comme représentant des employés. Cela signifie que la compagnie est légalement tenue de reconnaître le syndicat et de négocier avec lui.

    Au Québec, une procédure de vérification des cartes est en place. Les travailleuses et travailleurs doivent d'abord signer une carte syndicale et payer 2 $. Le syndicat fait ensuite une demande d'accréditation auprès de la commission provinciale du travail (le Tribunal administratif du travail) et s'il détient des cartes pour la majorité (50 % plus un) des employés d'un lieu de travail, il reçoit son accréditation après un bref examen par un agent neutre désigné par la commission.

    Chaque province a un processus différent pour former un syndicat. Contactez un recruteur dès aujourd'hui pour connaître les exigences spécifiques de votre province.

     

  • Non.

    Lorsque les cartes sont soumises à la Commission des relations de travail, un fonctionnaire de la Commission compare les signatures à un échantillon de signatures de travailleuses et travailleurs fourni par l'entreprise afin de vérifier que le syndicat a légitimement inscrit la plupart des travailleuses et travailleurs. L'entreprise ne découvrira jamais qui a signé une carte. Les informations sont totalement confidentielles et ne sont pas divulguées par la Commission des relations de travail.

  • Oui.

    L'employeur ne peut pas vous interdire de discuter du syndicat, à condition que cette conversation s'inscrive dans le cadre habituel des interactions sociales autorisées sur le lieu de travail. Toutefois, une discussion sur le syndicat ou la signature de cartes syndicales ne peut empêcher quiconque de faire son travail. En cas de doute, vous pouvez toujours opter pour la prudence et vous en tenir à la salle de repos.

  • Non, c'est illégal.

    D'après notre expérience, la plupart des entreprises sont suffisamment sophistiquées pour ne pas recourir à l'intimidation. Toutefois, les avocats d'entreprise conseilleront aux cadres de faire des déclarations qui suscitent la crainte de grèves ou de négociations difficiles de la part de l'employeur. Bien qu'il soit illégal pour une entreprise de licencier ou de pénaliser un employé qui souhaite former un syndicat, la plupart des employés se sentent plus à l'aise si la syndicalisation se fait à l'insu de l'entreprise. L'entreprise saura si la campagne de syndicalisation est réussie, car la Commission des relations de travail ordonnera un vote.

  • Les syndicats sont des organisations créées par les travailleuses et travailleurs, pour les travailleuses et travailleurs, donc cela dépend vraiment de ce que veulent les membres et de ce que nous pouvons négocier avec l'entreprise. Les membres de votre lieu de travail déterminent leurs propres priorités, et les négociations en tiendront compte. Une fois que vous aurez formé un syndicat, vous choisirez un comité de négociation composé de travailleuses et travailleurs démocratiquement élus sur votre lieu de travail qui travailleront avec un représentant professionnel d'Unifor. Vous déterminerez les priorités de ce que vous souhaitez obtenir dans votre convention collective au moyen de réunions et de sondages.

    Les membres ont le droit de voter sur toute entente conclue, par un vote à bulletin secret.

  • Oui.

    Même les entreprises qui ont la dent dure doivent se conformer à la loi. Le droit du travail de l'Ontario exige qu'une entreprise négocie de bonne foi et fasse tous les efforts raisonnables pour conclure une convention collective. La Commission des relations de travail de l'Ontario veille au respect de cette obligation.

  • Oui, pour de nombreuses raisons.

    Pour commencer, votre patron d'aujourd'hui peut ne pas être votre patron de demain. Sans convention collective, vous n'avez aucune garantie que vos salaires et vos conditions de travail ne seront pas revus à la baisse par un nouveau patron ou, d'ailleurs, par un nouveau propriétaire.

    Les syndicats peuvent assurer la dignité sur le lieu de travail en veillant à ce que la relation employé-employeur ne soit pas contrôlée par une seule partie. La meilleure force que les travailleuses et travailleurs puissent avoir est celle qu'ils se donnent les uns aux autres. Si votre patron vous apprécie sincèrement, il respectera votre droit de choisir un syndicat. Ce choix ne portera pas atteinte à une relation positive, mais la renforcera au contraire.

  • Unifor est une organisation à but non lucratif qui ne reçoit de l'argent que par les cotisations des membres. Nos cotisations servent à financer:

    • Des experts en matière de santé et de sécurité, de pensions et d'avantages sociaux, de droit, etc. afin que nous soyons bien armés à la table des négociations.
    • Nos salles de réunion et nos bureaux afin que nous disposions de nos propres lieux de rassemblement, indépendamment de nos employeurs.
    • Former nos déléguées et délégués syndicaux, nos représentantes et représentants sur le lieu de travail, nos déléguées et délégués en santé et sécurité, nos militantes et militants, et nos dirigeantes et dirigeants afin qu'ils puissent être efficaces et stratégiques.
    • La tenue de nos réunions et congrès (oui, la démocratie a un coût, mais cela en vaut la peine).
    • Nos communications afin que nous puissions nous assurer que la voix des travailleuses et travailleurs est entendue dans nos collectivités, dans les médias et auprès des décideurs politiques.
    • Une partie de l'argent des cotisations nationales sert à aider les travailleuses et travailleurs à adhérer à notre syndicat. C'est logique, car tous les travailleurs et travailleuses méritent les avantages d'appartenir à un syndicat et parce que nous sommes plus forts lorsque davantage de travailleuses et travailleurs sont syndiqués.
    • Une autre partie de nos cotisations est destinée à notre Caisse de défense et de grève. Nous mettons en commun nos ressources afin de pouvoir affronter les employeurs en cas de besoin.
  • Unifor est un syndicat dirigé par les travailleuses et travailleurs. Chaque membre a son mot à dire sur ce qu'il pense que le syndicat devrait faire, pour débattre des questions, élire des représentantes et représentants ou se présenter lui-même, voter sur ses conventions et avoir son mot à dire sur d'autres questions clés.

    Les unités de négociation (autrement dit, chaque lieu de travail) élisent leurs propres dirigeantes et dirigeants, et gèrent leurs propres affaires conformément aux règlements et aux statuts de votre syndicat.

    Parmi les postes pour lesquels les membres votent, citons:

    Déléguées et délégués de la base: Il s'agit des travailleuses et travailleurs de première ligne qui sont là pour répondre aux questions et aux préoccupations.

    Comité de négociation: Ces collègues vous représentent dans les négociations collectives et, avec un représentant professionnel d'Unifor, négocient avec l'entreprise sur des questions telles que les salaires, les avantages sociaux et les conditions de travail.

    Dirigeantes et dirigeants de la section locale: Ces rôles comprennent la ou le président, les vice-présidentes et vice-présidents, la ou le secrétaire-trésorier.

    Déléguées et délégués syndicaux: Les déléguées et délégués participent aux conseils régionaux et nationaux où nous discutons des priorités du syndicat, des changements dans l'industrie et des stratégies.