Enjeux et opportunités

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Chaque lieu de travail a ses propres problèmes dans l'atelier, mais les travailleuses et travailleurs du secteur de l'entreposage sont confrontés à des problèmes communs.

Alors que les travailleuses et travailleurs d'entrepôt sont confrontés à une longue liste de défis, il existe une liste presque infinie de possibilités d'apporter des changements positifs. En d'autres termes, lorsque les conditions de travail sont mauvaises, les possibilités d'amélioration sont énormes.

Adhérer à Unifor est la première étape pour améliorer les conditions de travail et transformer les emplois précaires et de qualité inférieure dans les entrepôts en « bons emplois ».

En outre, être membre d'un syndicat signifie avoir le soutien d'une organisation importante et bien organisée dirigée par des travailleuses et travailleurs, ayant accès à des ressources juridiques, de défense des droits de la personne et autres.

Grâce à des conventions collectives négociées par les syndicats, les travailleuses et travailleurs d'entrepôt sont en mesure d'aborder des questions essentielles, telles que :

  • Le problème le plus courant que nous entendons de la part des travailleuses et travailleurs d'entrepôt sont les préoccupations concernant la charge de travail, le rythme de travail et la productivité.

    La charge de travail élevée et l'accélération du rythme de travail, motivée par des quotas irréalistes, créent un environnement dans lequel les travailleuses et travailleurs se sentent obligés de travailler plus vite et non pas en plus grande sécurité.

    Les travailleuses et travailleurs méritent de s'asseoir à la table avec leur employeur, par la négociation collective avec le syndicat, pour négocier le fonctionnement du lieu de travail, notamment le rythme de travail, les objectifs de productivité et les normes techniques.

    Les conventions collectives entre l'entreprise et le syndicat contribuent à atténuer les effets néfastes des quotas de productivité en définissant la production et en améliorant les règles du travail.

  • Les emplois dans les entrepôts sont souvent mal payés, instables, précaires et non permanents, surtout lorsqu'ils ne sont pas syndiqués. Les heures supplémentaires obligatoires ou imposées sont beaucoup trop fréquentes et la définition des « heures supplémentaires » pose souvent problème. Les employeurs fixent de plus en plus souvent un nombre d'heures travaillées de plus en plus élevé dans une journée, voire une semaine, avant que les heures supplémentaires ne soient payées. Ce n'est pas juste.

    Unifor a réussi à négocier certains des salaires les plus élevés dans les entrepôts canadiens. Les récentes conventions collectives ont permis d'atteindre un taux de départ de 22,00 $ l'heure, et certains membres syndiqués d'entrepôts vont gagner un taux maximal de 29,00 $ à 40,43 $ l'heure pendant la durée de leur convention collective.

    Une convention collective indique aussi clairement quand les travailleuses et travailleurs ont droit au paiement des heures supplémentaires et quand ils recevront des augmentations de salaire.

  • Les travailleuses et travailleurs ont besoin d'un processus équitable pour déterminer les emplois qui leur conviennent, en fonction de l'ancienneté, des compétences requises, du développement et de la formation, ainsi que d'autres facteurs.

    Une convention collective entre l'entreprise et le syndicat définit clairement la « juridiction du travail », dans laquelle le rôle d'une ou d’un travailleur est clairement identifié à une classification, une description des tâches et un taux de rémunération précis.

  • Warehouse workers after an accident in a warehouse

    La grande majorité des problèmes de santé et de sécurité au travail sont dus à une charge de travail élevée et à un rythme de travail rapide. Souvent, les employeurs ne consacrent pas assez de temps ou de ressources à la formation à la sécurité, ou n'accordent pas la priorité aux comités de santé et de sécurité.

    Unifor s'efforce d'éliminer et de contrôler les conditions de travail dangereuses. Cela comprend la négociation de l'accès à l'équipement de protection individuelle (EPI), la formation en matière de santé et de sécurité au travail, les normes de travail, ainsi que la mise en œuvre et le respect des procédures et protocoles de sécurité appropriés.

    Le syndicat fournit également du matériel éducatif, organise des cours de formation sur la santé et la sécurité et fait campagne pour l'amélioration des lois et de la législation en matière de santé et de sécurité au travail.

  • Les horaires irréguliers et de dernière minute nuisent à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les travailleuses et travailleurs d’entrepôt ne savent parfois pas à quoi ressemblera leur prochaine semaine de travail avant un jour ou deux. Ce genre d'instabilité et d'imprévisibilité fait qu'il est difficile pour eux de planifier et de vivre leur vie en dehors du travail.

    Les conventions collectives créent un système d’établissement équitable des horaires qui comprend des règles sur la notification préalable des horaires, les changements d'horaires et les temps de pause.

  • Les travailleuses et travailleurs peuvent être victimes de discrimination sur le lieu de travail en raison de leur race, de leur âge, de leur sexe, de leur orientation sexuelle, d’une incapacité ou d'autres aspects fondamentaux de leur identité.

    Le racisme est souvent minimisé par des personnes qui tentent de rationaliser leurs actions et leurs commentaires. Beaucoup ne comprennent pas l'impact du racisme sur les personnes noires, les Autochtones et les personnes de couleur. Le racisme, c'est le racisme. Le racisme sur le lieu de travail peut se manifester par des pratiques discriminatoires en matière d'embauche, d'attribution des postes, de rémunération et d'avantages sociaux, d'horaires, d'évaluation des performances et de possibilités d'avancement.

    Sans protection syndicale, les travailleuses et travailleurs peuvent également être soumis à des décisions arbitraires et au favoritisme de la direction qui monte les gens les uns contre les autres au profit de l'entreprise.

    Un syndicat veille à ce que tous les travailleurs et travailleuses soient traités équitablement, avec des mesures d'équité pour lutter contre la discrimination et le harcèlement systémiques.

  • Hard working person in warehouse

    De nombreux entrepôts connaissent un taux de rotation élevé et une main-d'œuvre transitoire pour plusieurs raisons : des conditions de travail difficiles dues à une charge de travail élevée et à des environnements de travail au rythme effréné, un salaire inférieur, des avantages insuffisants, et un horaire et des heures de travail imprévisibles.

    Unifor pousse les employeurs à créer davantage d'emplois standard et à temps plein avec des avantages sociaux. L'entreprise ne peut pas licencier un membre du syndicat sans motif valable.

  • Le secteur de l'entreposage a connu une énorme vague de changements technologiques ces dernières années, et de nombreux travailleurs et travailleuses sont confrontés à la menace de l'automatisation.

    Unifor a négocié une clause qui oblige l'entreprise à notifier les plans d'automatisation bien à l'avance. Le syndicat a ainsi le temps d'utiliser ses nombreuses ressources, notamment ses services de recherche et juridiques, pour contester l'employeur avant la mise en œuvre des changements.

  • La surveillance accrue est une préoccupation réelle pour les travailleuses et travailleurs d’entrepôt. Les employeurs peuvent utiliser toute une série de nouvelles technologies pour suivre les mouvements des employés et contrôler leurs performances.

    Unifor a négocié des conventions collectives qui obligent les entreprises à informer le syndicat de l'emplacement de toutes les caméras de surveillance sur le lieu de travail et à inclure des conditions qui limitent les personnes qui peuvent visionner les images et la façon dont elles les utilisent, les entreprises devant obtenir la permission du syndicat pour les utiliser dans le cadre d'enquêtes.

    Le syndicat a également réussi à négocier le retrait des scanners RFID utilisés pour suivre les mouvements des travailleuses et travailleurs dans un entrepôt, y compris l'accès aux toilettes.

  • Les entrepôts sont vulnérables aux fermetures en période de contraction économique ou de déplacement des zones géographiques de l'offre et de la demande. En période de crise économique, les normes d'emploi relatives aux indemnités de licenciement ne protègent pas suffisamment les travailleuses et travailleurs non syndiqués.

    En outre, le recours croissant à la sous-traitance et aux entreprises d'entreposage tierces peut créer des lieux de travail à deux vitesses et compromettre les normes d'emploi.

    Les conventions collectives peuvent protéger la sécurité d'emploi des travailleuses et travailleurs contre les entrepreneurs extérieurs en définissant les tâches qui doivent être effectuées par un membre du syndicat.

    Au cours des négociations collectives, Unifor s'efforce également de négocier de meilleures dispositions en matière d'indemnités de départ afin de rendre le coût de la fermeture d'une usine prohibitif et de s'assurer que les membres sont pris en charge en cas de fermeture ou de suppression d'emploi due à l'automatisation.

  • Two employees checking inventory in warehouse

    Pour créer de « bons emplois » dans le secteur de l'entreposage, les travailleuses et travailleurs devront établir une norme industrielle avec des seuils minimums de base pour les salaires et les conditions de travail, afin d'empêcher les employeurs de s'engager dans leurs stratégies habituelles de « diviser pour régner » ou de « course vers le bas ».

    Unifor et les syndicats qui l'ont précédé ont une longue histoire de négociations par contrat type formelles, notamment dans l'industrie automobile, mais les travailleuses et travailleurs syndiqués de divers secteurs ont également participé à des négociations par contrat type informelles.

    Grâce à cette approche, les membres d'Unifor dans différentes entreprises se coordonnent pour établir une norme de négociation minimale informelle dans leur secteur, qui est lentement améliorée d'un endroit à l'autre, et d'une convention collective à l'autre.

    Cette approche, en particulier lorsqu'elle est associée à la négociation, donne aux travailleuses et travailleurs d'entrepôt les meilleures chances de relever toute une série de défis, notamment les problèmes liés à la charge et au rythme de travail, les changements technologiques et l'automatisation, le recours croissant aux travailleuses et travailleurs d’agence et aux entreprises tierces, la nécessité de renforcer les protections en matière de licenciement et de succession face aux fermetures et aux changements de contrat, etc.

  • Le travail dans les entrepôts se déroule souvent à l'abri des regards du public, et les travailleuses et travailleurs d’entrepôt se sentent parfois invisibles et isolés. Une meilleure coordination dans le secteur de l'entreposage permettra aux travailleuses et travailleurs de renforcer leur pouvoir, de partager leurs victoires et de créer une stratégie gagnante qui fonctionne pour leur secteur.